Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

Toutes les actualités

Poèmes, conte autour du baobab

L'association INECOBaA vous fait partager 1 conte et 2 poèmes écrits par François Clavel Gay, amoureux et passionné par ces arbres si emblématiques. Il nous explique :

Je vis la lente agonie des baobabs de notre région du Niger et nous essayons de renverser la tendance même si les forestiers locaux ne peuvent rien faire devant la pression des habitants et faute de moyens.

Il se cueille des tonnes de feuilles de baobabs ici qui sont transportées par dromadaire en ville, Niamey surtout, où elles sont revendues 4 ou 5 fois le prix d’achat. Pour aller plus vite on coupe aussi les branches et un baobab blessé pourrit et meurt vite.

Depuis mon arrivée ici en 2007 j’ai vu une bonne dizaine de gros baobabs morts. Nous avons un secteur où on trouve une bonne centaine de baobabs dans un rayon de moins de 1km, c’est spectaculaire, mais cette zone est elle aussi menacée.

Nous avons utilisé tous nos moyens pour sensibiliser la population sur ces géants, à tel point qu’on m’appelle parfois Mr Baobab.

Nous avons planté avec succès des baobabs dans notre cité qui est protégée des animaux et des humains. Un de nos baobabs , le champion, a poussé de plus de 2m en deux ans…

Mission Darabao : comment dater des baobabs millénaires ?

Futura Sciences publie régulièrement des actualités de notre association sur son site internet. Retrouvez ici l'article publié autour de la mission DARABAO.

****************

Alors que des mortalités de vieux baobabs ont été observées, une équipe s'est rendue au Sénégal pour étudier de très près de vieux arbres de très grandes tailles. Déterminer l'âge des baobabs est un exercice délicat, nous explique Sébastien Garnaud, d'Inecoba, mais les méthodes actuelles laissent penser qu'il existe des individus deux fois millénaires !

  • Découvrez d’étonnantes images de baobabs

Au cours des dernières années, un certain nombre de très grands baobabs africains (Adansonia digitata) sont morts, sans que l’on puisse trouver de réelles explications, diminuant ainsi considérablement la population de ces arbres emblématiques de l'Afrique.

Cette subite mortalité de grands et vieux baobabs a été associée à une période de diminution prononcée des précipitations qui pourrait avoir commencé plusieurs siècles plus tôt.

Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang.
Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang. © Sébastien Garnaud

En 2006, une équipe internationale a été créée, regroupant des chercheurs de différentes nationalités (Afrique, États-Unis, Europe), pour comprendre les raisons de la disparition de ces géants de la savane. Les recherches se sont orientées sur la datation au carbone 14 des plus gros baobabs du continent africain afin de déterminer l'âge limite de cette espèce.

L'étude avait aussi pour objectif de mettre en évidence les variations de croissance de cet arbre au cours de sa longue vie en fonction des fluctuations climatiques et pluviométriques.

À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre.
À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre. © Sébastien Garnaud

Adrian Patrut, chercheur à l'université de Babes-Bolyai en Roumanie, est le coordinateur principal de ce projet de recherche. Il est l'auteur de nombreuses publications internationales et ses études sur les baobabs en Afrique du Sud ont fait l'objet en 2010 d'un documentaire diffusé sur Arte intitulé : Le Baobab, Géant de la Savane.

Dans les régions tempérées, il est possible de connaître l'âge d'un arbre en étudiant et comptant les cernes annuels de croissance sur une section coupée, une méthode appelée dendrochronologie. Pour les arbres tropicaux, la détermination de l'âge est beaucoup plus difficile et complexe. L'existence de cernes annuels ou saisonniers n'est pas toujours distinguable. En effet, dans les régions où il existe une ou deux saisons des pluies, les arbres feuillus tropicaux montrent des cernes de croissances évidents.

Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab.
Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab. © Sébastien Garnaud
En revanche, dans les zones aux saisons moins marquées, voire absentes, les cernes de croissance de ces arbres sont moins distincts, discontinus, très irréguliers, voire absents. Par conséquent, la datation précise des arbres tropicaux via la dendrochronologie n'est possible que dans des cas très limités. De ce fait, l'utilisation du carbone 14 comme méthode directe de datation peut être utilisée, mais le coût élevé de ces analyses ne permet pas de l’employer systématiquement. Le baobab africain est l'un des arbres tropicaux les plus connus et le plus représentatifs de l'Afrique. Le tronc énorme de certains spécimens laisse penser que le baobab a une grande longévité. Le baobab produit des cernes de croissance considérés comme saisonniers. Mais ils ne peuvent pas être employés pour dater ces arbre pour deux raisons :
  • Les cernes de croissance ne sont pas visibles sur l'ensemble du tronc ;
  • La présence systématique de grandes cavités internes empêche un hypothétique comptage.
Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab
Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab. © Sébastien Garnaud

Comment faire une datation sur un organisme vivant ?

Plusieurs études ont été effectuées sur différents spécimens africains de baobab pour déterminer l'âge des arbres, obtenir des taux de croissance ou encore pour fournir des informations sur le climat. Mais cette recherche a été limitée à dater des échantillons de bois sur des spécimens morts, qui, de plus, se décomposent très rapidement.

En 2007, deux baobabs très connus en Namibie par leur tronc énorme, le Grootboom et Dorslandboom, sont subitement morts. Des échantillons de bois ont été datés démontrant ainsi pour la première fois que ces arbres pouvaient atteindre plus de 1.000 ans, en l'occurrence au moins 1.275 ans pour le premier. En 2008, ce sont des baobabs vivants qui ont fait l'étude de datation, en prélevant des échantillons à l'intérieur des cavités internes de ces arbres.

L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants.
L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants. © Sébastien Garnaud

Il est également possible de procéder à des incisions profondes dans le tronc à l’aide d’une minitarière, ce qui permet de recueillir des échantillons de bois au cœur du tronc. Cette fois-ci, les résultats obtenus de datation montrent que certains baobabs sont âgés de 1.800 ans, ce qui laisse suggérer que les plus vieux baobabs pourraient atteindre plus de 2.000 ans.

De 2006 à 2010, ce sont au total 12 très gros baobabs situés au sud de l'Afrique (Namibie, Afrique du Sud et Mozambique) qui ont été datés. À ce jour, aucun baobab situé au nord de l'équateur n'a été étudié.
Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao.
Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao. © Sébastien Garnaud

Le projet Darabao : mieux cerner l'histoire d'un baobab

L’association Inecoba (Institut pour l'étude et la conservation du baobab), en collaboration avec le chercheur Adrian Patrut, a organisé une mission scientifique au Sénégal du 9 au 22 juillet 2011. L’équipe franco-roumaine était composée de 8 personnes dont 5 membres de l’association Inecoba. Ce projet Darabao vise à dater via la méthode du carbone 14 plusieurs baobabs remarquables du Sénégal car aucune datation n'a été réalisée à ce jour. Ce sont des sujets de grande taille ou historiques qui ont été sélectionnés pour cette étude.

Les résultats des datations permettront de déterminer l'âge des arbres sélectionnés, la structure de leur tronc, la variation de leur croissance au cours de leur cycle de vie ainsi que les corrélations possibles avec des fluctuations locales du climat ou des précipitations. Dans un contexte plus général, l'âge des échantillons offrira de nouvelles et intéressantes informations sur la limite d'âge du baobab africain.

Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés.
Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés. © Sébastien Garnaud

L’étude de ces baobabs devrait permettre de répondre aux questions suivantes :

  • Quel âge ont les baobabs étudiés ? Sont-ils millénaires ou bien multicentenaires ?
  • Les baobabs étudiés ont-ils un tronc unique ou sont-ils le résultat de plusieurs troncs de baobab ayant poussé les uns à côté des autres ?
  • Peut-on corréler les variations des taux de croissance des baobabs avec des fluctuations locales de précipitations ?
  • Avec les résultats obtenus, est-il possible de démontrer des périodes relativement longues de sécheresse au cours des siècles passés dans les secteurs étudiés ?
Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou plusieurs troncs fusionnés.
Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou de plusieurs troncs fusionnés. © Sébastien Garnaud

Des arbres emblématiques

Au cours des 14 jours de mission, plus de 8 baobabs de circonférence souvent supérieure à 30 mètres ont été minutieusement étudiés et échantillonnés parmi lesquels nous pouvons citer :

  • le Grand baobab de Samba Dia situé entre Joal-Fadiouth et Palmarin, près du village de Samba Dia. Ce baobab mesure 20 mètres de haut et la circonférence de son tronc à 1,30 mètre au-dessus du niveau du sol est d’environ 30 mètres, ce qui actuellement le classe comme le plus gros baobab du Sénégal. Une large cavité interne est accessible depuis la base ce qui a permis d'échantillonner directement depuis l'intérieur ;
  • le baobab du village de Warang ne possède pas de cavité ouverte mais un échantillonnage par tarière a été réalisé sur ses flancs. Cela a permis de récupérer des échantillons de plus de 35 cm de long.
  • Le baobab sacré de Nianing offre une très large ouverture, permettant de récupérer des échantillons de bois prélevés par tarière directement depuis l’intérieur ;
  • les 68 baobabs nains du Parc naturel des îles de la Madeleine (Île aux Serpents). Présents sur une île située au large de Dakar à environ 3,8 kilomètres, ces arbres sont exceptionnels par leur allure avec une base très imposante qui leur permet de résister aux vents violents venus de l'Atlantique. Ils sont souvent qualifiés de baobabs nains et leurs branches rabattues au sol par le vent leur donnent une forme unique au monde. Le plus gros baobab de l’île, le baobab parasol, a été échantillonné. Les premiers résultats sont attendus en tout début d’année 2012 et donneront lieu à plusieurs publications scientifiques.

Signalons que ce projet Darabao a reçu le soutien de la municipalité d'Aulnay-sous-bois, du ministère sénégalais de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétentions et des lacs artificiels, de la Direction des Parcs nationaux et de la Direction des Eaux, forêts et chasse du Sénégal.

Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud
Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud

Mission Darabao : comment dater des baobabs millénaires ?

Futura Sciences publie régulièrement des actualités de notre association sur son site internet. Retrouvez ici l'article publié autour de la mission DARABAO.

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Alors que des mortalités de vieux baobabs ont été observées, une équipe s'est rendue au Sénégal pour étudier de très près de vieux arbres de très grandes tailles. Déterminer l'âge des baobabs est un exercice délicat, nous explique Sébastien Garnaud, d'Inecoba, mais les méthodes actuelles laissent penser qu'il existe des individus deux fois millénaires !

  • Découvrez d’étonnantes images de baobabs

Au cours des dernières années, un certain nombre de très grands baobabs africains (Adansonia digitata) sont morts, sans que l’on puisse trouver de réelles explications, diminuant ainsi considérablement la population de ces arbres emblématiques de l'Afrique.

Cette subite mortalité de grands et vieux baobabs a été associée à une période de diminution prononcée des précipitations qui pourrait avoir commencé plusieurs siècles plus tôt.

Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang.
Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang. © Sébastien Garnaud

En 2006, une équipe internationale a été créée, regroupant des chercheurs de différentes nationalités (Afrique, États-Unis, Europe), pour comprendre les raisons de la disparition de ces géants de la savane. Les recherches se sont orientées sur la datation au carbone 14 des plus gros baobabs du continent africain afin de déterminer l'âge limite de cette espèce.

L'étude avait aussi pour objectif de mettre en évidence les variations de croissance de cet arbre au cours de sa longue vie en fonction des fluctuations climatiques et pluviométriques.

À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre.
À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre. © Sébastien Garnaud

Adrian Patrut, chercheur à l'université de Babes-Bolyai en Roumanie, est le coordinateur principal de ce projet de recherche. Il est l'auteur de nombreuses publications internationales et ses études sur les baobabs en Afrique du Sud ont fait l'objet en 2010 d'un documentaire diffusé sur Arte intitulé : Le Baobab, Géant de la Savane.

Dans les régions tempérées, il est possible de connaître l'âge d'un arbre en étudiant et comptant les cernes annuels de croissance sur une section coupée, une méthode appelée dendrochronologie. Pour les arbres tropicaux, la détermination de l'âge est beaucoup plus difficile et complexe. L'existence de cernes annuels ou saisonniers n'est pas toujours distinguable. En effet, dans les régions où il existe une ou deux saisons des pluies, les arbres feuillus tropicaux montrent des cernes de croissances évidents.

Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab.
Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab. © Sébastien Garnaud
En revanche, dans les zones aux saisons moins marquées, voire absentes, les cernes de croissance de ces arbres sont moins distincts, discontinus, très irréguliers, voire absents. Par conséquent, la datation précise des arbres tropicaux via la dendrochronologie n'est possible que dans des cas très limités. De ce fait, l'utilisation du carbone 14 comme méthode directe de datation peut être utilisée, mais le coût élevé de ces analyses ne permet pas de l’employer systématiquement. Le baobab africain est l'un des arbres tropicaux les plus connus et le plus représentatifs de l'Afrique. Le tronc énorme de certains spécimens laisse penser que le baobab a une grande longévité. Le baobab produit des cernes de croissance considérés comme saisonniers. Mais ils ne peuvent pas être employés pour dater ces arbre pour deux raisons :
  • Les cernes de croissance ne sont pas visibles sur l'ensemble du tronc ;
  • La présence systématique de grandes cavités internes empêche un hypothétique comptage.
Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab
Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab. © Sébastien Garnaud

Comment faire une datation sur un organisme vivant ?

Plusieurs études ont été effectuées sur différents spécimens africains de baobab pour déterminer l'âge des arbres, obtenir des taux de croissance ou encore pour fournir des informations sur le climat. Mais cette recherche a été limitée à dater des échantillons de bois sur des spécimens morts, qui, de plus, se décomposent très rapidement.

En 2007, deux baobabs très connus en Namibie par leur tronc énorme, le Grootboom et Dorslandboom, sont subitement morts. Des échantillons de bois ont été datés démontrant ainsi pour la première fois que ces arbres pouvaient atteindre plus de 1.000 ans, en l'occurrence au moins 1.275 ans pour le premier. En 2008, ce sont des baobabs vivants qui ont fait l'étude de datation, en prélevant des échantillons à l'intérieur des cavités internes de ces arbres.

L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants.
L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants. © Sébastien Garnaud

Il est également possible de procéder à des incisions profondes dans le tronc à l’aide d’une minitarière, ce qui permet de recueillir des échantillons de bois au cœur du tronc. Cette fois-ci, les résultats obtenus de datation montrent que certains baobabs sont âgés de 1.800 ans, ce qui laisse suggérer que les plus vieux baobabs pourraient atteindre plus de 2.000 ans.

De 2006 à 2010, ce sont au total 12 très gros baobabs situés au sud de l'Afrique (Namibie, Afrique du Sud et Mozambique) qui ont été datés. À ce jour, aucun baobab situé au nord de l'équateur n'a été étudié.
Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao.
Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao. © Sébastien Garnaud

Le projet Darabao : mieux cerner l'histoire d'un baobab

L’association Inecoba (Institut pour l'étude et la conservation du baobab), en collaboration avec le chercheur Adrian Patrut, a organisé une mission scientifique au Sénégal du 9 au 22 juillet 2011. L’équipe franco-roumaine était composée de 8 personnes dont 5 membres de l’association Inecoba. Ce projet Darabao vise à dater via la méthode du carbone 14 plusieurs baobabs remarquables du Sénégal car aucune datation n'a été réalisée à ce jour. Ce sont des sujets de grande taille ou historiques qui ont été sélectionnés pour cette étude.

Les résultats des datations permettront de déterminer l'âge des arbres sélectionnés, la structure de leur tronc, la variation de leur croissance au cours de leur cycle de vie ainsi que les corrélations possibles avec des fluctuations locales du climat ou des précipitations. Dans un contexte plus général, l'âge des échantillons offrira de nouvelles et intéressantes informations sur la limite d'âge du baobab africain.

Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés.
Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés. © Sébastien Garnaud

L’étude de ces baobabs devrait permettre de répondre aux questions suivantes :

  • Quel âge ont les baobabs étudiés ? Sont-ils millénaires ou bien multicentenaires ?
  • Les baobabs étudiés ont-ils un tronc unique ou sont-ils le résultat de plusieurs troncs de baobab ayant poussé les uns à côté des autres ?
  • Peut-on corréler les variations des taux de croissance des baobabs avec des fluctuations locales de précipitations ?
  • Avec les résultats obtenus, est-il possible de démontrer des périodes relativement longues de sécheresse au cours des siècles passés dans les secteurs étudiés ?
Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou plusieurs troncs fusionnés.
Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou de plusieurs troncs fusionnés. © Sébastien Garnaud

Des arbres emblématiques

Au cours des 14 jours de mission, plus de 8 baobabs de circonférence souvent supérieure à 30 mètres ont été minutieusement étudiés et échantillonnés parmi lesquels nous pouvons citer :

  • le Grand baobab de Samba Dia situé entre Joal-Fadiouth et Palmarin, près du village de Samba Dia. Ce baobab mesure 20 mètres de haut et la circonférence de son tronc à 1,30 mètre au-dessus du niveau du sol est d’environ 30 mètres, ce qui actuellement le classe comme le plus gros baobab du Sénégal. Une large cavité interne est accessible depuis la base ce qui a permis d'échantillonner directement depuis l'intérieur ;
  • le baobab du village de Warang ne possède pas de cavité ouverte mais un échantillonnage par tarière a été réalisé sur ses flancs. Cela a permis de récupérer des échantillons de plus de 35 cm de long.
  • Le baobab sacré de Nianing offre une très large ouverture, permettant de récupérer des échantillons de bois prélevés par tarière directement depuis l’intérieur ;
  • les 68 baobabs nains du Parc naturel des îles de la Madeleine (Île aux Serpents). Présents sur une île située au large de Dakar à environ 3,8 kilomètres, ces arbres sont exceptionnels par leur allure avec une base très imposante qui leur permet de résister aux vents violents venus de l'Atlantique. Ils sont souvent qualifiés de baobabs nains et leurs branches rabattues au sol par le vent leur donnent une forme unique au monde. Le plus gros baobab de l’île, le baobab parasol, a été échantillonné. Les premiers résultats sont attendus en tout début d’année 2012 et donneront lieu à plusieurs publications scientifiques.

Signalons que ce projet Darabao a reçu le soutien de la municipalité d'Aulnay-sous-bois, du ministère sénégalais de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétentions et des lacs artificiels, de la Direction des Parcs nationaux et de la Direction des Eaux, forêts et chasse du Sénégal.

Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud
Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud

Magasin Artisans du Monde - 5ème Paris - Commerce équitable ou arnaque ?

L'association INECOBA distribue quelques produits sur Paris et s'est rapproché depuis quelques années de l'enseigne Artisans du Monde, en particulier du magasin situé rue Claude Bernard dans le 5ème.

Artisans du Monde se veut être un réseau de distribution associatif et militant, Artisans du Monde défend depuis 35 ans une vision engagée du commerce équitable. Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.

Le magasin du 5ème arrondissement de Paris manque clairement de transparence puisque les factures des producteurs, vendeurs sont réglés de manière très aléatoires....après de nombreuses relances ce que va bien entendu à l'encontre de la déontologie de ce réseau de magasin. Les clients pensent ainsi agir pour un commerce équitable avec les producteurs sélectionnés, ce qui n'est pas le cas dans ce magasin...il y a donc incontestablement tromperie !

Compte tenu du non-règlement de plusieurs factures depuis septembre 2010, l'association a décidé de ne plus proposer de produits et d'engager de démarches administratives contre le gérant de ce magasin.

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Nous vous invitons à lire l'excellent article publié sur le site internet Etikinfo.org qui explique que les magasins Artisans du Monde Paris 5, Paris 13 et Paris 18 ont été exclus du réseau Artisans du Monde suite à l'AG 2010. Les 3 boutiques exclues étaient toutes endettées. A l'heure actuelle, Paris 13 et Paris 18 ont d'ailleurs fait faillite. Mais surtout, elles étaient toutes gérées par la même personne. C'est cette personne qui a conduit ces 3 boutiques à leur perte. Endettement auprès de Solidar'monde, retard récurrent pour la cotisation à la Fédération Artisans du Monde, manque de transparence, tous ces symptômes étaient présents dès 2007...lire la suite ici

Notre association collabore toujours et avec plaisir avec certains magasins Artisans du Monde sur Paris, par exemple avec l'organisation d'une soirée dans le magasin du XIVème en juin 2011. Notre démarche était de dénoncer la mauvaise gestion d'un magasin et seulement celui-ci, qui de plus a été sanctionné pour le réseau Artisans du Monde, démontrant ainsi clairement la transparence, les valeurs morales et éthiques de l'ensemble des magasins Artisans du Monde.

A la recherche du plus gros baobab du Sénégal

Voici un article publié en Janvier 1964 dans la revue Notes Africaines. Ce baobab décrit à Fissel a disparu quelques années maintenant sans plus de précision...la foudre semble t'il....

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Dans son article intitulé "Le plus gros baobab du Sénégal n’est plus celui de Dakar" paru dans les Notes Africaines, ,n°98 (avril 1963) M. J. G. Adam demandait aux curieux de la nature de mesurer les baobabs qu’ils rencontreraient. A la suite de cet appel l’un de nous (T. L.) s’est souvenu de l’existence d’un énorme baobab à Fissel, son village d’origine, qui se situe à l’Est de Mbour à la distance de 90 km de Dakar à vol d’oiseau.

Il était donc nécessaire de se rendre dans ce lieu pour pouvoir mesurer l’arbre en question. A cette intention, nous nous rendus à Fissel où nous avons pu effectuer les mensurations avec la méthode préconisée par J.G. Adam, c'est-à-dire, une cordelette de sisal tendue autour du tronc à 1,50 m de sol. C’est ainsi que nous avons obtenu 22,09 m, que nous pouvons raisonnablement arrondir à 22 m étant donné le manque de précision de la mesure. Ce résultat nous permet de dire que le baobab de Fissel bat nettement le record des périmètres avec environ 1 m de plus que le baobab du Sénégal oriental, et 1,70 m de plus que celui de l’ellipse du point E à Dakar qui mesure 20,30 m. Cependant, il est possible de trouver au Sénégal d’autres arbres de cette espèce, qui seront peut-être plus gros que ceux dont les mesures figurent ici.

M. Condamin et T. Lèye (IFAN, Dakar) - Notes africaines - n°101 - Janvier 1964 - p.29-30

Mission DARABAO - Datation au radiocarbone des baobabs du Sénégal

La mission DARABAO a permis d'étudier, échantillonner les plus gros baobabs du Sénégal. Plusieurs reportages seront publiés sur le site de l'association mais vous pouvez d'ores et déjà découvrir les premières photos sur la page Facebook de l'association :  cliquer ici

 

Merci également à l'hôtel des Manguiers à Warang et l'Hôtel du phare (Mamelles à Dakar) pour leur accueil.

Retrouvez l'Hôtel du phare sur Facebook

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  20. Nouveau poster disponible auprès de l'association